Marque Média : Construire la confiance dans un monde d’algorithmes – 25 sept

 

AVEC LA PARTICIPATION DE :

 

Ce qu’il fallait retenir de la table-ronde :
– En termes de distribution, les contenus sont maintenant “liquides”. Les informations circulent, une partie de l’audience consomme les contenus sur des supports où les contenus sont filtrés par des algorithmes.
– Dans ce contexte, comment créer de la confiance lorsqu’on ne maîtrise plus cette distribution ?
– Deux aspects doivent être pris en compte : la production d’informations et la relation avec la personne finale.

 

I. SUR LA RELATION AVEC LE LECTEUR

 

Il faut aller chercher l’interaction avec le public pour renforcer la confiance. L’actif principal dans un monde de réseau est la relation avec le public.
Ce qu’il faut faire : créer une identité fondée sur un contrat relationnel fort.

Exemple avec VOX: marque puissante avec une promesse claire qui ne s’arrête pas à la livraison de l’information. Tout en étant présent sur les plateformes, il est nécessaire d’accompagner le lecteur dans la compréhension de l’actualité et au-delà. Il faut dépasser le monde d’algorithmes pour créer du lien.

Chez Radio France : le problème de confiance vient du fait que sur les plateformes, tout à la même valeur. Les utilisateurs entrent en relation avec les contenus uniquement via les plateformes. Aujourd’hui, la stratégie de RF est de ramener le lecteur sur les marques et de mieux maitriser la distribution sur les plateformes (notamment les contenus audio).

Reprendre la main ne doit pas amener à se couper de la distribution. Il faut être sur les plateformes, au contact avec les lecteurs, et réinventer le contenu. Le public est actif, le considérer comme un consommateur de contenu ne marche pas sur le numérique.

Le public consomme le contenu en fonction d’un certain nombre de critères : via les algorithmes mais aussi via ses interactions. On perd l’occasion de réinventer un nouveau service en se coupant des plateformes. Il faut collaborer pour proposer de nouveaux services, de nouvelles propositions de valeur.

 

II. SUR LA PRODUCTION DE L’INFORMATION

 

Chez Digimind, 150 000 sources d’information sont catégorisées par secteur d’activité, langue et type (presse spécialisée, blog d’expert …)

Des consultants métiers ayant un parcours dans l’industrie concernée vont noter un certain nombre de sources (faits ou opinions, origine de la source, organisme derrière ?  L’info est-elle bien couverte ?). Après avoir été noté par les consultants, il y aura une note donnée par le client.

Les fausses sources sont également tracées pour mesurer leurs impacts.

Il faut qualifier les sources autrement : prendre en compte tous les types de source, surveiller et maîtriser la propagation de l‘information de média en média.

Les plateformes essaient aussi d’endiguer le phénomène des fake news : financement de Crosscheck par Google, journalistes embauchés par Facebook …

Google s’est déjà posé la question des critères. Que mettre dans la machine, quels critères mesurables pour définir la qualité d’une source (ex : nb de personne travaillant pour une source =>exclusion des blogs). Comment définir des critères objectifs ?
Il y a quelques années, la plateforme avait aussi comme hypothèse de suivre l’auteur plutôt que la source.

Les outils comme Newsguard peuvent aussi être bonne approche. Il faut faciliter la collaboration à trois/quatre profils différents (ONG, journalistes, plateforme) pour bien informer le lecteur.

Ne pas être présent sur des plateformes, c’est laisser la place à des entrepreneurs qui décident de capter l’attention des lecteurs avec des fake news ou du copié/collé d’article.