18 Nov Commission Audio Digital – 23 février 2017
Commission co–présidée par Marianne le Vavasseur, Head of Trade Marketing and Research, Deezer, et Xavier Filliol, Head of Content and Development, Radioline.
– Baromètre de l‘Audio Digital, avec Corinne In Albon, Head of Marketing, Kantar Media
– Mesure d‘audience Audio Digital, avec Joël Ronez, Founder, Binge Audio. – Extension du régime de la licence légale aux webradios, avec Xavier Filliol, co président de la Commission Audio Digital.
– Contrat–type webradios commerciales SACEM, avec Xavier Filliol, co–président de la Commission Audio Digital.
Baromètre de l‘Audio Digital I avec Corinne In Albon, Head of Marketing, Kantar Media.
Voir toutes les publications du GESTE
Pour rappel, le Baromètre de l‘Audio Digital Kantar Media est basé sur le déclaratif de quatre acteurs : Deezer, Spotify, NRJ et TargetSpot.
« Sur l‘ensemble de l‘année 2016, nous avons enregistré 869 millions d‘impressions servies, soit une augmentation de +42%, annonce Corinne In Albon. « On voit que finalement, ce sont les trois derniers trimestres qui ont été particulièrement importants avec un démarrage à partir du mois d‘avril, notamment dû à l‘effet Euro, et +52% sur le second semestre. »
« L‘augmentation constante du nombre d‘annonceurs utilisant ce format explique aussi cette progression : +16% en 2016. »
TV5MONDE
« La distribution reste le secteur le plus représenté sur le format audio digital avec 36 annonceurs identifiés et 41% des volumes d‘impression servies, suivi des services ou encore de l‘automobile. On note une omniprésence de ces trois services qui représentent quasiment 23 des volumes d‘impressions servies« , explique Corinne In Albon. « En termes d‘évolution, c‘est encore la distribution qui est le premier secteur avec une progression de +85% sur 2016. Les 10 premiers annonceurs – Conforama, Meetic, Heineken, Euro Disney, Renault, Leclerc, ... – représentent 37% de l‘activité sur l‘audio digital. »
« Le tourisme est un secteur moins significatif en termes de volume d‘impressions servies mais reste significatif avec une complémentarité entre l‘audio digital et la radio traditionnelle côté voyagistes. »
« De la même façon, pour le secteur automobile, sur 2016, on note une très forte activité sur le second semestre et particulièrement à partir du mois de septembre, sans doute dû au mondial de l‘auto, avec encore une fois une forte complémentarité entre l‘audio digital et la radio traditionnelle »
« Sur l‘année 2016, nous avons une moyenne de 68% de volume d‘impressions servies via des dispositifs audio + display ajoute Corinne In Albon. « Si nous devions faire une rétrospective sur les quatre dernières années, on note une progression de +86% par rapport à 2016 avec toujours une très forte présence du dispositif audio + display. »
Par ailleurs, une nouvelle mesure sera lancée dès avril 2016. Il s‘agit d‘une pige trimestrielle avec des informations plus poussées sur les produits par exemple, ou encore les dispositifs. L‘ensemble de ces données seront intégrées à la base Kantar pour étudier la complémentarité avec les autres médias.
Mesure d‘audience de l‘Audio Digital I avec Joël Ronez, Founder, Binge Audio. Pour rappel, c‘est suite au besoin exprimé lors de la dernière Commission Audio Digital qu‘un premier groupe de travail auquel ont été conviés, dans un premier temps, les éditeurs, plateformes, et régies publicitaires, a été organisé le 11 janvier afin de définir les besoins des uns et des autres et d‘aborder des questions de terminologie.
« S‘agissant de la terminologie, nous vous proposons aujourd‘hui une première trame partant du glossaire du Livre Blanc de l‘Audio Digital, de ce qui est d‘ores et déjà mesuré et de ce qui ne l‘est pas encore« , explique Joël Ronez. « L‘objectif est de trouver un consensus sur les termes et le périmètre afin que les mesureurs puissent ensuite nous dire ce qu‘ils peuvent faire et de quelle manière. »
« Côté contenus linéaires nous pouvons distinguer le flux hertzien, le flux digital (ou webradio) et le flux digital semi–interactif (ou smartradio). Côté contenus non
linéaires, nous pouvons distinguer deux types de contenus : la musique enregistrée à la demande et les podcasts. »
« Aujourd‘hui, le consommateur parle de podcast pour tous les programmes de radio ou contenus audio à la demande. Nous proposons donc de parler de programme audio à la demande (catch–up podcasts originaux) qui sont édités spécifiquement avec un titre et des données de description, qui peuvent être composés de musique enchaînées ou de programmes parlés ou d‘une alternance des deux ou encore être des livres audio. Les propositions de radios permettant aux utilisateurs de créer une playlist sont également compris. »
« Nous sommes partis sur des notions d‘usages de marché, c‘est–à–dire des gens qui écoutent du programme, quel que soit le type de droits, précise Joël Ronez. « Après, chaque éditeur va avoir un type de gestion de droits qui va s‘appliquer, il n‘y a pas d‘obstacle à pouvoir mesurer un marché même si il y a des droits différents à l‘intérieur. »
« Enfin, nous proposons de faire une distinction entre deux types de consommations qui n‘impacteraient pas forcément la mesure : le téléchargement préalable – ou mise en cache – pour l‘écoute hors ligne et l‘écoute en ligne, en streaming. »
Nous invitons les membres du GESTE souhaitant participer au GT, commenter et
amender ces propositions à se rapprocher de l‘équipe permanente du GESTE.
Présentations des mesureurs présents: I ACPM, avec Jean–Paul Dietsch, Directeur des Nouveaux Médias. La certification de la diffusion des radios digitales a été lancée en 2013 et représente aujourd‘hui 13 500 radios digitales contrôlées et publiées chaque mois. Seuls les acteurs qui le souhaitent et qui sont adhérents à l‘ACPM sont certifiés.
Les indicateurs contrôlés pour le flux linéaire sont les Ecoutes Actives France, les Écoutes Actives Monde, la Durée d‘Écoute Monde et la Durée Moyenne d‘Écoute Monde.
« L‘objectif de l‘ACPM est de rendre des chiffres comparables entre éditeurs auprès du marché rappelle Jean–Paul Dietsch. « Sur janvier 2017, nous avons eu 110 millions
d‘écoutes actives France avec une durée moyenne d‘écoute par session radio de 39 minutes. »
L‘ACPM propose aujourd‘hui trois classements : le classement Marques, le classement Groupes et Réseaux et le classement Radios Digitales. L’ensemble de ces chiffres sont publiés sur les supports et diffusés chaque mois à l‘ensemble du marché.
« L‘ACPM n‘est pas un mesureur mais un service de contrôle précise Jean–Paul Dietsch. « Nous avons rapidement identifié des partenaires intéressants pour la mesure : les CDN qui hébergent le flux streaming. Des ponts techniques ont été créés
avec ces prestataires ce qui nous permet d‘obtenir l‘intégralité du flux streamé par ces acteurs. »
« Parmi les sujets d‘avenir, pour le podcast, nous allons utiliser un outil qui permet aujourd‘hui de mesurer la diffusion des journaux numériques ce qui nous permet d‘aller dédupliquer les demandes d‘ouverture des flux considérés comme des podcasts. Les réflexions portent sur une mesure du podcast qui ne viendrait pas incrémenter le nombre ou la durée d‘écoute, il s‘agit d‘imaginer une mesure dédiée. »
Consulter la présentation en bas de page.
I Médiamétrie, avec Julie Terrade, Directrice de pôle au département radio, et Thomas Briand, Directeur du développement commercial.
Dans les mesures radio de Médiamétrie, le digital existe déjà. Pour rappel, aujourd‘hui, les études Médiamétrie restituent des niveaux d‘audience et de couverture de la radio et des stations, quel que soit le mode de réception, le support d‘écoute et la localisation.
Un dispositif de mesure de la radio digitale a été mis en place il y a près de dix ans, Global Radio, qui permet de dresser un panorama de la consommation de Radio sur Internet et sur des supports multimédias avec 2 volets : un volet sur les usages de la Radio sur Internet (tous supports) et un volet sur l‘audience de la Radio sur les supports multimédia (tous modes de diffusion). « Pour revenir sur la terminologie, dans ces études, nous considérons que le streaming différé est l‘écoute en replay connecté et que le podcast correspond au téléchargement d‘un fichier qui permet l‘écoute hors ligne« , précise Julie Terrade.
Sur la mesure purement digitale, Médiamétrie a trois grandes approches :
–L‘approche site centric : eStat‘Streaming qui est une mesure propriétaire, multi écrans, dont le principe est de placer un tag sur le player de l‘éditeur pour restituer des résultats de trafic, notamment de temps passé grâce un dialogue permanent entre le player et les serveurs de mesure. Tous les types de players sur lesquels l‘éditeur à la main en termes de tagage sont mesurables.
–La mesure d‘audience hybride du streaming qui nécessite le déploiement préalable de la mesure eStat’Streaming et dont le principe est de faire dialoguer le tag eStat avec les différents panels Médiamétrie pour restituer une audience en visiteurs uniques 3 écrans, des données de profil et des calcul de duplication entre acteur. Cette mesure achève sa phase de développement et sera disponible en mode Ad‘Hoc propriétaire très prochainement.
–La mesure du podcast, lancée en 2009, basée sur un indicateur de téléchargement : une URL de redirection eStat est placée sur un lien de téléchargement qui va indiquer sur les serveurs qu‘il y a eu un téléchargement. Il s‘agit d‘une mesure propriétaire du nombre d‘appels au téléchargement.
« Sur la mesure du podcast, plusieurs pistes sont envisagées et nécessiteront le rassemblement d‘un GT dédié chez Mediametrie« , explique Thomas Briand. « Nous étudions la possibilité de passer d‘un indicateur de comptage de téléchargement à de la conversion, de l‘écoute ou de l‘audience. »
Consulter la présentation en bas de page.
I Triton, avec Benjamin Masse, Market Development and Strategy.
Webcast Metrics, service proposé par Triton Digital, est utilisé à la fois par les radiodiffuseurs hertziens mais aussi par les services de musique en ligne comme Pandora ou Spotify.
« Aux Etats–Unis, il est très bien perçu d‘avoir une combinaison et une mutualisation des données« , explique Benjamin Masse. « On note une croissance constante de la mesure d‘audience avec près de 5 millions d‘utilisateurs connectés en permanence sur notre plateforme de mesure d‘audience. »
Webcast Metrics mesure tous les types de formats en se basant à la fois sur un marqueur dans les players mais aussi sur l‘analyse des logs pour le streaming. Tout
peut donc être mesuré, que ce soit les players des éditeurs, les « lecteurs simples » comme iTunes, sur mobile, sur le web ou sur les appareils.
« Nous avons à la fois un SDK qui peut être installé par les éditeurs et la possibilité d‘utiliser les logs de streaming » précise Benjamin Masse. « Nous mesurons chaque session avec la possibilité d‘éliminer la fraude et les doubles sessions d‘écoute. Nous suivons les règles du MRC et appliquons le principe suivant: toutes les sessions de moins d‘une minute sont éliminées. »
Triton est capable d‘identifier la géolocalisation en se basant soit sur les données d‘enregistrement, soit sur l‘adresse IP de l‘appareil connecté ou encore sur le GPS lorsqu‘il est activé. Il déduit aussi les écoutes actives à partir de la distinction entre « download » et « progressive download« . Aux Etats–Unis, un ranker des 20 éditeurs les plus populaires est publié chaque mois.
Le système pourrait tout à fait être adapté en France. Triton est d‘ailleurs ouvert à la reprise de sa technologie par un autre acteur. Le mesureur propose deux types de produits : un produit light qui permet de donner de l‘information à l‘échelle nationale et un produit premium qui permet de segmenter par media market et d‘envoyer directement l‘information dans les systèmes de planning. Les podcasts, qu‘ils soient on demand ou téléchargés, sont également mesurés par le système.
Consulter la présentation en bas de page. I Extension du régime de la licence légale aux webradios, avec Xavier Filliol, co–président de la Commission Audio Digital.
Pour rappel, l‘extension de la licence légale aux webradios a été introduite par la LCAP du 7 juillet 2016. La réunion de la Commission chargée de définir les conditions commerciales applicables était depuis attendue. Celle–ci était d‘autant plus attendue du fait des relations tendues avec les producteurs – SCPP et SPPF – qui contestaient le dispositif prévu par la loi et estimaient que les contrats étaient toujours applicables en l‘état.
Le Ministère de la Culture et de la Communication a finalement engagé la procédure de nomination le 13 février. La Commission « rémunération équitable » a pour présidente Madame Célia Vérot, conseillère d‘Etat. L‘Adami, la Spedidam, la SCPP et la SPPF sont désignés parmi les représentants des bénéficiaires du droit à rémunération. Le GESTE, le SIRTI, le SNRL, et le SRN sont désignés en qualité de représentants des utilisateurs de phonogrammes. Le GESTE a désigné ses représentants au sein du collège des utilisateurs de phonogrammes :
–Titulaire : Cécile Durand, Directrice des Relations institutionnelles et des Affaires réglementaires, Lagardère Active.
–Suppléant: Xavier Filliol, Responsable du Content et du Développement, Radioline et co-président de la Commission Audio Digital du GESTE.
La première réunion est prévue dès le mois de mars pour enclencher les premières discussions. Une coordination est envisagée en amont avec les artistes–interprètes.
« L‘enjeu de ces discussions est d‘abord de trouver un mode d‘organisation des négociations entre diffuseurs, rappelle Xavier Filliol. « Pour cela, nous devons travailler sur un argumentaire commun, d‘autant que les discussions financières vont rapidement être abordées. Il s‘agit d‘éviter d‘avoir des tarifs qui explosent et de mettre en place l‘ensemble des dispositifs de remise qui existent en FM pour les calquer sur les différentes activités, sachant que de plus en plus de webradios proposent des contenus qui ne sont pas seulement musicaux. » Il est également important de se concentrer uniquement sur le webcasting, afin d‘éviter tout dérapage sur les barèmes FM.
Nous vous invitons à vous rapprocher de l‘équipe permanente du GESTE afin de participer aux discussions qui auront lieu en amont de la réunion de la Commission afin d‘établir un argumentaire.
I Contrat–type webradios commerciales SACEM, avec Xavier Filliol, co–président de la Commission Audio Digital
« Les discussions autour du contrat–type webradios commerciales avec la SACEM sont à deux niveaux, explique Xavier Filliol. « Une première étape revient à dire que les webradios sont des déclinaisons du flux radio et sont donc intégrées dans le contrat historique FM. La seconde étape revient à intégrer les podcasts également dans le contrat historique avant d‘y intégrer aussi les webradios commerciales
Pour rappel, les conditions du contrat historique FM sont inférieures de moitié par rapport à celles demandées par la SACEM pour les pures webradios commerciales.
Le GESTE travaille également avec le SIRTI dans le cadre de ces discussions. L‘idée serait, pour une radio hertzienne qui aurait des déclinaisons de webradios sur la base d‘une même marque, d‘avoir un avenant au contrat historique plutôt que d‘avoir un contrat spécifique. En revanche, cela ne fonctionnerait pas pour la création d‘une marque différente qui ne serait pas une déclinaison d‘une radio. La situation serait ainsi simplifiée tant pour les éditeurs que pour la SACEM.
Dans la dernière version de travail du contrat–type webradios commerciales, le taux de rémunération : 12% du chiffre d‘affaires pour les webradios contre 6% pour les radios FM. Aujourd‘hui, un tel delta devient difficilement justifiable pour la SACEM.
Présentation de Kantar Media – Baromètre Audio Digital
Présentation de l‘ACPM ( Présentation de Médiamétrie (+) Présentation de Triton
Les chiffres du marché (SNEP)